samedi 19 mars 2011

Le visage français de Montréal se fait aussi sur internet (anglais) !

Une des choses qui me semblent un peu bizarres est l'indifférence totale que les gens semblent avoir face à la représentation de Montréal dans les médias anglophones. Voire les médias électroniques en général.

Un "binaire" est formé -- un dessin de deux camps opposés -- entre les "chialeux", qui correspondent plus ou moins aux "purs et durs", et qui cherchent à tuer tout ce qui est anglais dans leur vie quotidienne; et les fédéralistes-cosmopolites branchés, qui se plient devant le tout-anglais en tout moment afin de se débarrasser de leurs racines francophones "honteuses".

Source: spcbrass.


Comme mon blogue démontre, la réalité est plus complexe. Ça m'intéresse, un Montréal francophone et confiant, sans pourtant être un berceau de racisme ou de colère.

Mais on a tendance aussi à penser qu’il y a des espaces ou zones qui sont simplement "anglophones" et on s'en fout complètement de ce qui s'y passe parce que, hey, c'est chez eux et ça n'a pas d'importance!

Le respect, c'est pour les autres

Ainsi on dit : ah, ça ne dérange pas si le Wikipédia anglais fait des streets de toutes les rues à Montréal, même si le Québec et donc Montréal sont officiellement francophones, que les noms soient définis par le Commission de toponymie du Québec (allez-y et cherchez le mot "street" sur le site anglais), et qu’habituellement les médias (et Wikipédia) anglophones respectent non seulement les noms particuliers des objets à l'étranger, mais aussi les génériques.

C'est-à-dire qu'en parlant de Mexico, on ne renomme pas les "avenidas" en "avenues". On ne parle pas les "ways" au lieu d'une "via" à Rome. Et ainsi de suite. Même à Paris, on parle en anglais de l'Avenue des Champs-Élysées et non "Champs-Élysées Avenue", voire "Champs Elysees Avenue" ou même "Elysian Fields Avenue"

Pourtant, les rues de Montréal étaient, jusqu'à ma récente correction (qui sera sans doute défaite d'ici pas longtemps), définies sur Wikipédia comme n'importe quelles rues américaines ou canadiennes.

La défaite se fait sur Internet

Quel message envoie-t-on ainsi aux visiteurs et aux étudiants qui viennent d'ailleurs? Et aux gens qui habitent ici?

On pourrait se contenter d'écrire n'importe quoi sur les vrais panneaux dans les rues, mais si les anti-français imposent une toponymie parallèle -- et illégale, par ailleurs -- dans les médias d'importance, qui prétendent distribuer des renseignements précis et objectifs, on cède à l'avance la bataille pour le respect des cultures dans le monde. Étant donné que le Wikipédia anglais est de loin le plus fréquenté, il y a un intérêt à le surveiller et le corriger.

Les organismes tels que le Société Saint-Jean-Baptiste, Impératif Français, les partis politiques, etc., pourraient nommer des gens à veiller sur la représentation du Québec et de Montréal dans les médias anglophones afin d'assurer que le vaste consensus québécois est bien représenté et non pas ridiculisé par, à titre d'exemple, ces éditeurs de Wikipédia, satisfaits d'eux-mêmes, cachés probablement quelque part dans les bunkers luxueux de l'université McGill, qui cherchent à installer un standard dit Canadian sur les articles Wikipédia qui traitent sur la métropole québécoise.

Quant à moi, je crois que c'est précisément ça à quoi l'usage de l'anglais chez les Québécois devrait servir -- une maîtrise suffisante, et non généralisée, qui fait en sorte qu'ils peuvent s'affirmer à l'échelle mondiale.

La STM et son fil Twitter


À Bientôt, le nouveau logo qui n'offensera jamais aucune Ontarienne

Par ailleurs, qu'est-ce qui se passe avec le fil Twitter de la STM? Pourquoi cette institution publique nous impose l'anglais? Sur le site, toute mise à jour est suivie immédiatement par sa traduction en anglais. Ce qui fait en sorte que la version anglaise est toujours celle qui est en haute, en gros titres, et c'est celle-ci qu'on reçoit chaque fois qu'on envoie un texto par Twitter afin de savoir son dernier statut.

Ajout: Et si on reçoit les alertes Twitter par cellulaire, on reçoit chaque mise à jour deux fois, ce qui devient rapidement agaçant en plus.

"Ah, il faut au moins une version pour les anglophones..."

Mais non, c'est inutile! Les messages de la STM seraient un moyen parfait pour les débutants d'apprendre le français, grâce au vocabulaire restreint. Les concepts exprimés dans le fil Twitter de la STM se divisent généralement dans 3 grandes boîtes:

- Une ligne de Métro va.
- Une ligne ne va pas.
- Une ligne va, mais pas si bien que ça.

Combinez ces trois concepts avec une des 4 couleurs, dont deux ressemblent étrangement à leur pendant anglais : bleue, orange, verte, jaune.¸

On ne parle pas ici de symboles bizarres et ésotériques comme les kanji.

On ne parle même pas ici d'un cours de Français 101. C'est plutôt le français 050.

Je pense que même les touristes américains pourraient s'adapter, étant donné que la plupart sont probablement venus ici précisément parce que Montréal est une ville francophone et donc différente que toutes les banlieues banales sans culture qu'ils ont déjà chez eux (ce qui incite le faim pour le tourisme!).

J'ai beaucoup d'empathie pour ceux qui souffrent des maladies mentales et cognitives, même si je ne suis pas tout à fait sûr que cette clientèle utiliserait beaucoup Twitter en préférence à d'autres moyens de communication, afin de savoir quel serait le statut de la STM à un moment précis.

Nous autres, on a théoriquement une tête avec un cerveau dedans. On pourrait apprendre les mots pour 4 couleurs dans la langue de notre ville, avec les mots "ralentissement" "arrêt" et "aucune interromption" -- ainsi on commence à se franciser et donc à s'améliorer.

La question du fond: Pourquoi on présume toujours qu'un "anglophone" est un "anglophone", et il va rester "anglophone" toute sa vie, et donc rendons tout dans sa vie complètement sans entrave pour cet anglophone afin qu'il n'ait jamais à faire le moindre d'effort pour sa propre amélioration?

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