lundi 26 septembre 2011

Pro Patria Mourani

À défaut d’un bouleversement majeur ou autre grand changement dans la course à la direction du Bloc québécois, je prévois soutenir Maria Mourani. Mais afin d'éviter que quelqu'un en sert afin de simplement lui coller l'étiquette de la « candidate des anglos » ou d'une autre telle bêtise, je vais noter quelques événements et tendances d’actualité qui soulignent la pertinence de sa candidature, en ce moment politique qui s’avère fort compliqué.


Image volée de blocquebecois.org

* D’abord, il y a le défait massif du Bloc aux élections cette année. Pendant les élections, durant lesquelles j’ai travaillé pour le BQ comme bénévole dans une circonscription montréalaise, je me souviens d’avoir regardé un jour des biographies du caucus bloquiste. En tant que jeune, urbaine, disons même un peu branché (ça se dispute), j’y voyais très peu pour m’exciter en politique. Si l'on peut le parodier un peu, on dirait un gang de

samedi 19 mars 2011

Le visage français de Montréal se fait aussi sur internet (anglais) !

Une des choses qui me semblent un peu bizarres est l'indifférence totale que les gens semblent avoir face à la représentation de Montréal dans les médias anglophones. Voire les médias électroniques en général.

Un "binaire" est formé -- un dessin de deux camps opposés -- entre les "chialeux", qui correspondent plus ou moins aux "purs et durs", et qui cherchent à tuer tout ce qui est anglais dans leur vie quotidienne; et les fédéralistes-cosmopolites branchés, qui se plient devant le tout-anglais en tout moment afin de se débarrasser de leurs racines francophones "honteuses".

Source: spcbrass.


Comme mon blogue démontre, la réalité est plus complexe. Ça m'intéresse, un Montréal francophone et confiant, sans pourtant être un berceau de racisme ou de colère.

Mais on a tendance aussi à penser qu’il y a des espaces ou zones qui sont simplement "anglophones" et on s'en fout complètement de ce qui s'y passe parce que, hey, c'est chez eux et ça n'a pas d'importance!

Le respect, c'est pour les autres

Ainsi on dit : ah, ça ne dérange pas si le Wikipédia anglais fait des streets de toutes les rues à Montréal, même si le Québec et donc Montréal sont officiellement francophones, que les noms soient définis par le Commission de toponymie du Québec (allez-y et cherchez le mot "street" sur le site anglais), et qu’habituellement les médias (et Wikipédia) anglophones respectent non seulement les noms particuliers des objets à l'étranger, mais aussi les génériques.

C'est-à-dire qu'en parlant de Mexico, on ne renomme pas les "avenidas" en "avenues". On ne parle pas les "ways" au lieu d'une "via" à Rome. Et ainsi de suite. Même à Paris, on parle en anglais de l'Avenue des Champs-Élysées et non "Champs-Élysées Avenue", voire "Champs Elysees Avenue" ou même "Elysian Fields Avenue"

Pourtant, les rues de Montréal étaient, jusqu'à ma récente correction (qui sera sans doute défaite d'ici pas longtemps), définies sur Wikipédia comme n'importe quelles rues américaines ou canadiennes.

La défaite se fait sur Internet

Quel message envoie-t-on ainsi aux visiteurs et aux étudiants qui viennent d'ailleurs? Et aux gens qui habitent ici?

On pourrait se contenter d'écrire n'importe quoi sur les vrais panneaux dans les rues, mais si les anti-français imposent une toponymie parallèle -- et illégale, par ailleurs -- dans les médias d'importance, qui prétendent distribuer des renseignements précis et objectifs, on cède à l'avance la bataille pour le respect des cultures dans le monde. Étant donné que le Wikipédia anglais est de loin le plus fréquenté, il y a un intérêt à le surveiller et le corriger.

Les organismes tels que le Société Saint-Jean-Baptiste, Impératif Français, les partis politiques, etc., pourraient nommer des gens à veiller sur la représentation du Québec et de Montréal dans les médias anglophones afin d'assurer que le vaste consensus québécois est bien représenté et non pas ridiculisé par, à titre d'exemple, ces éditeurs de Wikipédia, satisfaits d'eux-mêmes, cachés probablement quelque part dans les bunkers luxueux de l'université McGill, qui cherchent à installer un standard dit Canadian sur les articles Wikipédia qui traitent sur la métropole québécoise.

Quant à moi, je crois que c'est précisément ça à quoi l'usage de l'anglais chez les Québécois devrait servir -- une maîtrise suffisante, et non généralisée, qui fait en sorte qu'ils peuvent s'affirmer à l'échelle mondiale.

La STM et son fil Twitter


À Bientôt, le nouveau logo qui n'offensera jamais aucune Ontarienne

Par ailleurs, qu'est-ce qui se passe avec le fil Twitter de la STM? Pourquoi cette institution publique nous impose l'anglais? Sur le site, toute mise à jour est suivie immédiatement par sa traduction en anglais. Ce qui fait en sorte que la version anglaise est toujours celle qui est en haute, en gros titres, et c'est celle-ci qu'on reçoit chaque fois qu'on envoie un texto par Twitter afin de savoir son dernier statut.

Ajout: Et si on reçoit les alertes Twitter par cellulaire, on reçoit chaque mise à jour deux fois, ce qui devient rapidement agaçant en plus.

"Ah, il faut au moins une version pour les anglophones..."

Mais non, c'est inutile! Les messages de la STM seraient un moyen parfait pour les débutants d'apprendre le français, grâce au vocabulaire restreint. Les concepts exprimés dans le fil Twitter de la STM se divisent généralement dans 3 grandes boîtes:

- Une ligne de Métro va.
- Une ligne ne va pas.
- Une ligne va, mais pas si bien que ça.

Combinez ces trois concepts avec une des 4 couleurs, dont deux ressemblent étrangement à leur pendant anglais : bleue, orange, verte, jaune.¸

On ne parle pas ici de symboles bizarres et ésotériques comme les kanji.

On ne parle même pas ici d'un cours de Français 101. C'est plutôt le français 050.

Je pense que même les touristes américains pourraient s'adapter, étant donné que la plupart sont probablement venus ici précisément parce que Montréal est une ville francophone et donc différente que toutes les banlieues banales sans culture qu'ils ont déjà chez eux (ce qui incite le faim pour le tourisme!).

J'ai beaucoup d'empathie pour ceux qui souffrent des maladies mentales et cognitives, même si je ne suis pas tout à fait sûr que cette clientèle utiliserait beaucoup Twitter en préférence à d'autres moyens de communication, afin de savoir quel serait le statut de la STM à un moment précis.

Nous autres, on a théoriquement une tête avec un cerveau dedans. On pourrait apprendre les mots pour 4 couleurs dans la langue de notre ville, avec les mots "ralentissement" "arrêt" et "aucune interromption" -- ainsi on commence à se franciser et donc à s'améliorer.

La question du fond: Pourquoi on présume toujours qu'un "anglophone" est un "anglophone", et il va rester "anglophone" toute sa vie, et donc rendons tout dans sa vie complètement sans entrave pour cet anglophone afin qu'il n'ait jamais à faire le moindre d'effort pour sa propre amélioration?

vendredi 11 mars 2011

Sur l'anglais obligatoire au primaire

Trop parfait:
Envoyé par faduma
11 mars 2011 à 21 h 08 HNE

si j avais le choix tous mes enfats auraient fréquenté le secondaire en anglais!
Source

mardi 8 mars 2011

Pas de problème ici, passez-y

Sur la question de la langue française au Québec face à cette drôle d’idée d’angliciser les élèves au primaire, Le Devoir a reproduit récemment une série de textes. Si on peut les résumer en un seul thème, il semble que c’est « It’s all good! »
Source: kharied

L'enseignement de l'anglais en sixième année - Vers un nouveau rapport à la langue? – La réaction à la politique du gouvernement Charest d'installer l'anglais intensif aux écoles primaires. On cite Christian Dufour qui parle d’une « régression identitaire ».

Toujours l'anglais – (Caché derrière un mur de payage.) « Oui, s’inquiéter pour le français mais pas aux dépens de ma précieuse anglicisation au primaire. Aussi, M. Dufour exagère ».

Gérard Bouchard au Devoir - Tourner le dos à l'anglais serait «criminel» - Gérard Bouchard nous culpabilise parce qu'on ne se rend pas compte que la monoculture égale la diversité!

Voir son blazer bleu marine et cravate régimentaire - deux pierres angulaires de l'identité vestimentaire anglophile. La couleur de sa chemise l'est aussi, pourtant son col et sa composition (broadcloth? polyester?) le trahissent comme étant un imposteur.

Libre opinion - Aimons-nous notre langue ? – Je vis au Québec en français donc c’est impossible qu’il y ait un problème. Aussi, nous avons besoin d’apprendre l’anglais au primaire afin de … mieux apprendre le français!

Lettres - Peut-on encore vivre en français au Québec? – « Moi, oui, donc… ». Aussi: *Slogan* *Slogan* *Slogan*

Loi 101 au cégep: Curzi veut convaincre – M. Curzi cherche à imposer la loi 101 aux cégeps, et cette idée sur le PQ devenu anglophile. Je crois en général que l’esprit de liberté devrait prévaloir aux études supérieures, mais à la fois, étant étranger, je ne suis pas allé au cégep. En plus, le cégep public est gratuit. Le cégep, il n'est pas plutôt un système futé de filtration des étudiants, qui contribue au désengorgement des universités?

Ma vie en français : Deuxième Tasse, Place Alexis-Nihon. Elles m’ont parlé en anglais jusqu’à ce que je commence à parler en français mais enfin je le lâche parce que c’est clair qu’elles ne voulaient pas. Par hasard, on était en face d’un cégep (Le Collège Dawson)

Épicerie Éden, Galléries La Cité. Elles me parlent toujours en anglais, sans exception et avec véhémence. Pourtant, hier la caissière a adressé la cliente devant moi en français. Puis moi -- en anglais. C’est quoi leur jeu?

Public Mobile. Ils ont mis des affiches anglaises dans les abribus devant l'université. Je considère l'idée de porter plainte à l'OQLF, mais j'entends qu'ils ne font rien de nos jours.

vendredi 25 février 2011

L'anglais obligatoire au Québec? Bloody hell!

J’allais écrire un petit texte sur la proposition de Jean Charest de faire apprendre l’anglais de manière intensive à tous les jeunes élèves. En effet, pendant ma journée, je le composais dans ma tête. J’avais quelques thèmes à aborder et développer. J'avais quelques insultes à lancer au premier ministre. Mais au fond, je ne peux qu’ajouter quelques points à ce que M. Préfontaine a déjà écrit ici.

Photo Flickr

Comment ruiner mes chances d'apprendre le français
« Disons-le clairement: c’est PARCE QUE les Québécois sont de plus en plus bilingues que les anglophones et les immigrants peuvent faire abstraction de notre langue commune. »
Si mon blogue a un message, c’est qu’apprendre le français est non seulement un défi linguistique, mais aussi un défi social, parce que les gens à Montréal, y compris des francophones (voire surtout eux) te découragent constamment si tu persistes à oser pratiquer ton français.

L’anglomanie fait mal non seulement à l’avenir de la nation, ce peuple dont M. Préfontaine parle autant, mais elle nous entrave aussi, nous qui résidons dans cette zone grise, quelque part en orbite à la nation, où l'on aurait aimé apprendre le français, mais où nous nous trouvons plutôt avec notre projet et nos choix bafoués, et forcés de devenir des enseignants d'anglais gratis afin d'avoir un minimum de vie sociale.

Comment sauver le Parti Québécois de l'anglomanie

Il est triste de voir que même le Parti Québécois se trouve ces jours dans le bateau de l’anglomanie, comme M. Préfontaine a aussi mentionné. Mais je comprends cette tendance aussi -- dans un monde où il y a la grande fête de la mondialisation qui se passe, personne avec des aspirations ne serait content de rester dans une bulle d’ignorance, ou se contenter de simplement être exposé à ce qui l’entoure. Au minimum, on aimerait avoir l’option. Il y a aussi le sentiment qu’il y a peut-être des opportunités ailleurs, ou peut-être il y en a dont on pourrait profiter ici si l'on avait les connaissances. Enfin, comme on voit dans le titre de mon site web, je ne peux pas dire qu’apprendre les langues est quelque chose de mauvais.

Il y a une façon simple de contourner ce problème. Dans un univers parallèle, je me joins au Parti Québécois. Je réussis à naviguer tous les organes complexes du parti, j’évite ceux qui aimeraient me pousser hors de la porte à cause de mon accent distinctement non québécois, et enfin j’arrive au grand débat sur leur programme. Je propose alors un amendement :
L’article 6.1, paragraphe g est remplacé par le suivant :

Favorisera l’apprentissage de l’anglais langues étrangères, notamment l’espagnol, l’arabe, le chinois ou l’anglais, en recourant à la pédagogie la plus efficace qui soit dans l’enseignement intensif à un moment de la scolarité où l’acquisition du français est confirmée, c’est-à-dire à la fin du primaire ou au début du secondaire;
Voilà. Le français reste la langue commune au Québec, les anglophones gardent la possibilité d'aller apprendre le français s'ils veulent déménager à Québec, les Québécois apprennent d’autres langues et ont plus d’opportunités, sans pour autant étant assimilés à la monoculture nord-américaine.

J’ai mis l’accent sur l’espagnol pour des raisons pratiques qui seront discutées dans un article à venir.

mercredi 23 février 2011

Qu'est-ce qui se passe au Nouveau-Brunswick?

Un bureau du gouvernement fédéral a interdit le service en français, et c'est un anglo qui porte plainte. Intéressant.

Peut-être il était comme moi et voulait juste pratiquer.

dimanche 20 février 2011

La vie continue

Heureusement, ça s’appelle « Un anglo à Montréal » et non « Un anglo à Montréal qui se plaigne tout le temps ». Même s’il y a des batailles tous les jours pour sortir de la « boîte » où l’on me place, de bonnes choses arrivent aussi. Par exemple :

  • Soirée au bar sur l'avenue Mont-Royal quelque part avec des amis et amies qui me parlent tous en français. J’ai remarqué qu’ils ne sont pas « de souche », mais plutôt membres des « communautés culturelles » de racines ibériennes, plus ou moins.
  • J’ai parlé à un québécois en français entre les examens. C’est assez rare ces jours.
  • Faire les examens. En français! Pas de choix vraiment. En fait, oui, j’aurai pu demander la permission à la faculté, étant donné mon pays d’origine. Mais j’ai déjà fait trop de travaux en anglais dans ma carrière scolaire. Aussi, je trouverais ça un peu mêlant d’apprendre ce nouveau sujet, tout en français, prendre mes notes en français, puis essayer d’en parler en anglais.
Ok, pas trop palpitantes, mais ça devrait changer après les examens!